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Merveille n°14 : Jimmy Nelson

Cette semaine, je vous présente un photographe découvert récemment dans une petite exposition à Milan : Jimmy Nelson !


Né en 1967 aux Etats-Unis, il passe son enfance en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud, voyageant avec son père, qui travaille comme géologue.


En 1985, à l'âge de 17 ans, il entreprend de parcourir le Tibet à pied… Il emporte avec lui un petit appareil photo et photographie son voyage, voyage qui dure finalement deux ans. À son retour, sa collection de photos du Tibet (pays autrefois inaccessible) est publiée par le National Geographic anglais, et lui vaut un large succès international.


À la suite de ce voyage, Nelson s'est embarqué dans de nombreux autres périples. Il documente diverses zones de guerre, dont l'Afghanistan, le Cachemire, la Yougoslavie, la Somalie et le Salvador, et travaille comme photo-journaliste professionnel. En 1992, il est chargé de produire un livre de photos sur la Chine et arpente le pays pendant 30 mois, accompagné de sa femme.


En 2010, Nelson commence à travailler sur son deuxième livre, Before They Pass Away. Il voyage pendant trois ans (son projet est financé par un milliardaire néerlandais) et photographie plus de 35 tribus indigènes dans le monde entier : en Europe, en Asie, en Afrique, en Amérique du Sud et dans le Pacifique Sud (à l'aide d'un appareil photo vieux de 50 ans). On peut citer les tribus Huli et Kalam de Nouvelle-Guinée, les Tsaatan de Mongolie, ou encore le peuple Mursi d’Éthiopie.


Il lui faut parfois des mois pour trouver ces tribus, et puis à nouveau des semaines pour gagner leur confiance et obtenir l'autorisation de les photographier. Inspiré par Edward S. Curtis (1868-1952), Nelson documente ses sujets d'une manière stylisée et posée, dans le but de les mettre en valeur. Le projet ne vise en effet pas à transmettre une vérité documentaire, mais plutôt à transmettre sa propre interprétation artistique de la diversité et de la beauté.


En 2018, Nelson publie son troisième livre, Homage to Humanity. Cet ouvrage s'inscrit dans la continuité des travaux antérieurs de Nelson, mais se distingue par la nature plus inclusive de ses sujets (entretiens avec des membres de tribus, des infographies sur les lieux et les cultures représentés, photos de coulisses, etc.)


Dans l'avant-propos du livre, Mundiya Kepanga, chef papou de Papouasie-Nouvelle-Guinée, écrit : "Ma culture est ce que je suis. Elle concentre mes valeurs et mes racines. Elle comprend de nombreuses choses que je perdrais si je devais m'adapter au mode de vie qui semble envahir la planète aujourd'hui. Je pense que des projets tels que celui-ci peuvent aider à préserver notre culture si précieuse et unique."


Jimmy Nelson a également créé une fondation pour promouvoir l’héritage des cultures indigènes. Il forme de nombreuses équipes qui partent parcourir le monde, rassemblent des nombreuses photos et vidéos, et constituent un foyer numérique de tout ce patrimoine pour les générations futures.


“I wanna leave a legacy of the beauty of Humanity”.


TEDX de Jimmy Nelson :














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