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Merveille n°26 : Steeve McCurry

Bonjour à tous !

Cette semaine, je vous présente un de mes photographes préférés : Steeve McCurry !

Né dans les années 50, Steeve est un photographe américain, très connu pour son portrait volé de l'adolescente Sharbat Gula, prise pendant la guerre d'Afghanistan.





Steve McCurry rêve depuis tout jeune d’être cinéaste documentaire et cherche une profession lui permettant de concrétiser cette envie. Il commence sa carrière en travaillant deux ans comme photographe dans un journal local américain, qu'il quitte pour partir en Inde, en 1978, comme photo-journaliste pigiste (cela veut dire qu'il est rémunéré à l'article, au reportage ou à la photo). C'est là, qu'il apprend à observer la vie et à attendre.


« Si j'attends suffisamment, les gens oublient l'appareil et leur âme pénètre dans l'image. »


Sa carrière est lancée quand, déguisé avec une tenue indigène, il franchit la frontière entre le Pakistan et l'Afghanistan pour pénétrer dans les zones contrôlées par les moudjahiddins (« combattants d'Islam »), juste avant l'invasion soviétique. Quand il ressort — en ayant fait coudre les rouleaux de film à l'intérieur de ses vêtements — ses images sont publiées dans le monde entier. Son reportage obtint le Prix Robert Capa Gold Medal 1980 pour le meilleur reportage photographique à l'étranger, une récompense consacrant les photographes ayant fait preuve d'un courage et d'un esprit d'initiative exceptionnels.


McCurry a couvert beaucoup de zones de conflits internationaux ou civils, parmi lesquels la guerre Iran-Irak, la guerre civile au Liban, au Cambodge, en Afghanistan, l’insurrection islamique aux Philippines, la guerre du Golfe, l'éclatement de l'ex-Yougoslavie, mais il se dit surtout intéressé par les effets de la guerre sur les populations civiles.

Cependant, McCurry a parfois été témoin de scènes bouleversantes. Le matin du 11 septembre, Steeve reçoit un appel lui annonçant que le World Trade Center est en feu. Il monte sur le toit de son immeuble et commence à prendre des photos, c’est irréel.

Après la chute des tours, McCurry s'est précipité à Ground Zero avec son assistant. Il décrit la scène : « Il y avait cette poudre blanche très fine partout et tout ce papier de bureau, mais il n'y avait aucun équipement de bureau reconnaissable - pas de classeurs, de téléphones, d'ordinateurs. On aurait dit que tout avait été pulvérisé ». Dans ces moments-là, il utilise son appareil photo comme un bouclier, car il est plus facile d'être témoin de ces événements à travers un viseur.


Le travail de Steeve McCurry est aujourd’hui reconnu dans le monde entier. Il parvient à réaliser des photographies délicates et poignantes à la fois, qui dégagent une émotion incroyable. Chacun de ses portraits est une véritable rencontre. On est comme transpercés, hypnotisés, touchés au coeur par un visage dont Steeve révèle la beauté et la richesse. Il révèle tout ce que peut contenir un simple regard.


« La plupart de mes images sont concentrées sur les hommes. Je cherche le moment inattendu, l'âme qui apparaît, l'expérience gravée sur le visage d'une personne. J'essaie de transmettre ce qu’elle est, de montrer qu’elle est prise dans un paysage plus large, de révéler sa condition humaine ».


Steeve considère qu’il existe quelque chose de commun à tous les humains, malgré les différences de religion, de langue, d'ethnie, etc. Et c’est avant tout ce qu’il souhaite mettre en évidence : notre humanité.


Il déclare également être complètement absorbé par l'importance de l'histoire qu’il raconte à travers son image.

« Le monde doit savoir. Ce n'est jamais l'adrénaline que suscite la prise de cette photo qui compte, c'est l'histoire qu’elle me permet de révéler au monde. Je ne suis pas un photo-journaliste, je suis un conteur visuel…»


Belle semaine à tous !

Tess































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